Votre IA est-elle vraiment conforme au RGPD ? Comment limiter les risques juridiques, techniques et humains liés à l’intelligence artificielle ?

L’intelligence artificielle bouleverse en profondeur nos manières de travailler. Elle automatise, analyse, anticipe, personnalise. Bref, elle fascine autant qu’elle questionne. Car derrière ses performances bluffantes, une inquiétude monte : et si nos données personnelles n’étaient plus si bien protégées ?

Depuis l’entrée en vigueur du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) en 2018, les entreprises européennes doivent respecter des règles strictes. Mais soyons honnêtes, face à une technologie aussi mouvante que l’IA, beaucoup s’interrogent encore : comment appliquer les principes du RGPD à des systèmes d’apprentissage automatique qui évoluent sans cesse ? Est-ce même possible ?

Selon Eurostar , en 2023, 68 % des entreprises européennes utilisaient des outils d’intelligence artificielle sans réelle stratégie de conformité. Et seulement 34 % ont formé leurs équipes à la protection des données.

Ce constat soulève des enjeux urgents :

  • Quels traitements sont concernés par le RGPD ?
  • L'IA générative est-elle concernée ?
  • Quelles solutions concrètes existent pour se mettre en conformité ?

 

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Comprendre le lien entre RGPD et IA

1. Le RGPD ne fait pas de cadeau aux traitements automatisés

À vrai dire, le RGPD n’a pas été pensé à l’origine pour les IA génératives ou les modèles d’apprentissage profond. Et pourtant, il s’y applique pleinement. Toute donnée identifiant une personne (nom, email, géolocalisation, comportement en ligne…) est protégée. Dès qu’un algorithme les traite, le RGPD entre en jeu.

L’article 22 du RGPD est d’ailleurs limpide : lorsqu’une décision est prise automatiquement, l’utilisateur doit pouvoir en comprendre la logique. Un refus de crédit ? Une embauche écartée ? Il faut pouvoir expliquer pourquoi. Et ce n’est pas négociable. Autre point délicat : les données sensibles. Santé, opinions politiques, origine ethnique… Leur traitement est strictement encadré. L’IA, souvent gourmande en données, doit donc être maniée avec précaution.

En résumé : consentement explicite, transparence, droit à l’oubli, sécurité renforcéeTous ces piliers du RGPD s’appliquent à l’IA. Et leur non-respect vous expose à de lourdes sanctions.

 

2. Pourquoi l’IA complique tout

Eh bien, disons-le franchement : l’IA ne facilite pas la conformité. Pourquoi ? Parce qu’elle apprend, évolue, croise des données, parfois sans que personne sache exactement comment.
Prenons l’exemple du deep learning. Ces algorithmes fonctionnent un peu comme une boîte noire. Ils prennent des décisions… mais on ne sait pas toujours comment ni pourquoi. Difficile, donc, de garantir l’explicabilité, principe pourtant clé du RGPD. Autre écueil : les biais algorithmiques. Une IA mal entraînée peut renforcer des discriminations existantes (âge, sexe, origine…). Or, en cas de litige, c’est bien l’entreprise qui est tenue pour responsable.
Bref, le défi est réel : garantir la conformité RGPD sans freiner l’innovation.

 

3. Risques juridiques, techniques… et réputationnels

Les risques ne sont pas qu’hypothétiques. En cas de non-conformité, les sanctions peuvent atteindre 4 % du chiffre d’affaires mondial ou 20 millions d’euros, selon le montant le plus élevé.

Et ce n’est pas tout. Une plainte auprès de la CNIL, une action de groupe, une fuite de données, une mauvaise publicité… et c’est votre réputation qui vacille.

Citons quelques exemples concrets : En 2023, Clearview AI a été condamnée pour avoir aspiré des millions de visages sans consentement. Doctissimo , de son côté, a été épinglé pour le traitement illégal de données de santé via des questionnaires en ligne.

Vous l’aurez compris : mieux vaut prévenir que réparer.

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II. Rendre votre IA conforme au RGPD : les bonnes pratiques

1. Adopter le « privacy by design » dès le début

Pour faire simple, cela revient à penser la protection des données dès la conception de l’outil IA. Ce principe, désormais incontournable, implique :

  • De limiter les données collectées à ce qui est nécessaire ;
  • D’anonymiser ou pseudonymiser les données autant que possible ;
  • De documenter les finalités du traitement ;
  • D’associer dès le départ les juristes, DPO, ou RSSI à la réflexion.

Des outils comme Microsoft Purview peuvent vous y aider : ils permettent de tracer les flux, gérer les droits d’accès, auditer les données automatiquement. Un vrai coup de pouce technique pour rester dans les clous.

 

2. Mettre en place une gouvernance éthique

L’éthique de l’IA, ce n’est pas un effet de mode. C’est un levier stratégique pour éviter les dérapages.

Quelques bonnes pratiques à adopter :

  • Créer un comité d’éthique IA avec des profils variés (juridique, tech, métiers) ;
  • Établir une cartographie précise des traitements IA en interne ;
  • Tenir à jour une documentation dédiée à la conformité RGPD.

Certaines entreprises vont encore plus loin en intégrant des indicateurs de confiance à leurs tableaux de bord : respect des droits, sobriété numérique, biais détectés… C’est un signal fort de votre engagement.

 

3. Former et sensibiliser l’ensemble des équipes

C’est un point souvent négligé. Pourtant, la meilleure politique RGPD du monde ne sert à rien si vos équipes ne sont pas formées.

Tous les collaborateurs sont concernés : RH, commerciaux, marketing, IT… Tous manipulent des données à un moment donné.

Voici quelques réflexes à inculquer :

  • Reconnaître une donnée personnelle ;
  • Réagir en cas de demande RGPD (accès, rectification, suppression…) ;
  • Utiliser les outils IA en entreprise (comme Copilot) de manière conforme.

Des formations continues, des quiz, des webinaires de sensibilisation, voire des jeux de rôle, peuvent grandement renforcer la vigilance collective.

 

Copie d'écran montrant où se trouve la section Insertion dans Word

III. Mandarine Learn : formez vos équipes à une IA conforme et éthique

1. Une expertise pointue sur la conformité RGPD

Mandarine Learn est la plateforme e-learning de Mandarine Academy, spécialiste de la formation numérique et réglementaire.

Son objectif ? Aider les entreprises à développer les bons réflexes et à monter en compétences sur :

  • Microsoft 365 et Copilot,
  • Cybersécurité,
  • Numérique responsable,
  • Santé et sécurité au travail.

Les formations sont conçues pour s’adapter à chaque profil : DSI, juriste, manager, ou simple utilisateur.

 

2. Un catalogue riche et opérationnel

Sur Mandarine Learn, vous trouverez :,

Ces contenus sont disponibles en vidéos, quiz interactifs, fiches pratiques, ou encore en classes virtuelles. Chaque formation peut être intégrée à votre plan de développement des compétences.

 

3. Des résultats mesurables pour votre organisation

En optant pour Mandarine Learn, vous faites le choix :

  • De la sécurité des données,
  • De la maîtrise des outils IA en entreprise,
  • De la conformité RGPD,
  • Et surtout… d’un changement de culture durable.

Les retours sont sans appel : moins d’erreurs, plus de transparence, audits facilités, équipes plus engagées.

 

 

Agir pour une IA conforme dès maintenant

Pour être honnête, le RGPD est souvent perçu comme une contrainte. Mais vu sous un autre angle, c’est un formidable levier de confiance. Il permet d’utiliser les technologies d’intelligence artificielle de manière plus sereine, plus juste, plus humaine.

Alors, au lieu de repousser l’échéance, mieux vaut agir dès maintenant.
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FAQ – RGPD & IA : ce que vous devez savoir

1. L’IA générative est-elle concernée par le RGPD ?
Oui, dès lors qu’elle traite des données personnelles. Le RGPD s’applique même aux contenus générés si ceux-ci révèlent des données identifiables.

2. Quelles sont les données considérées comme sensibles ?
Santé, orientation sexuelle, opinions politiques, données biométriques… Leur traitement est soumis à des règles très strictes.

3. Quels outils peuvent aider à la conformité RGPD ?
Microsoft Purview, plateformes de gouvernance, outils d’audit automatisé, formations spécialisées…

4. Qui est responsable en cas de non-conformité d’une IA ?
L’entreprise reste responsable, même si l’IA a été développée par un tiers. D’où l’importance de contrôler vos fournisseurs.

5. Peut-on utiliser une IA sans documentation RGPD ?
Non. Tout traitement automatisé doit être documenté : finalité, base légale, durée de conservation, mesures de sécurité…